Dièse – Bémol – Bécarre – Altération (musique)

Le dièse, le bémol et le bécarre sont des symboles musicaux appelés altérations. Ils modifient la hauter des notes de musique d’un demi-ton chromatique

Il existe en réalité cinq altérations: trois simples et deux doubles.

Dièse – Bémol – Bécarre – Altérations simples

Les altérations simples sont de très loin les plus courantes. Il en existe trois :

  • le dièse – Le dièse. Cette altération accidentelle hausse le nom d'un demi-ton chromatique. – qui hausse la note de musique d’un demi-ton chromatique :
  • le bémol – Le bémol est une altération qui baisse le nom de la note d'un demi-ton chromatique – qui baisse la note de musique d’un demi-ton chromatique
  • le bécarre – bécarre – qui annule le dièse ou le bémol (et annule aussi le double dièse et le double bémol, le double bécarre n’étant plus usité)

Double dièse – Double bémol – Altérations doubles

Aux trois altérations principales que sont le dièse, le bémol et le bécarre viennent s’ajouter :

  • le double dièse –Le double dièse hausse la note de deux demi-tons chromatiques – qui élève la note de musique de deux demi-tons chromatiques
  • le double bémol – Le double bémol est une altération musicale qui baisse la hauteur de la note de musique de deux demi-tons chromatiques – qui abaisse la note de musique de deux demi-tons chromatiques

Altérations doubles remplacées par des altérations simples

Le double bécarre – bécarre bécarre – avait pour fonction de neutraliser les effets d’un double dièse ou d’un double bémol, rétablissant ainsi la note à sa hauteur naturelle. À présent, un bécarre simple suffit à produire cet effet.

Le bécarre-dièse – bécarre dièse – modifiait une note affectée d’un double dièse en une note simplement diésée ; cette correction s’effectue désormais à l’aide d’un seul dièse.

De son côté, le bécarre-bémol bécarre bémol – corrigeait une altération par double bémol pour la ramener à un simple bémol, opération aujourd’hui réalisée avec un bémol isolé.

Altérations accidentelles et altérations constitutives

Altérations accidentelles

Les altérations accidentelles se placent devant une note, à l’intérieur d’une mesure : elles affectent toutes les notes de même nom et de même hauteur, à l’intérieur de cette mesure (la mesure est l’espace compris entre les deux barres verticales de mesure).


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Altérations constitutives (armure de la clé)

Les altérations constitutives, appelées Armure de la clé, se placent au début du morceau juste après la clé musicale : elles affectent toutes les notes du morceau, durant toute sa durée.

Contrairement aux altérations accidentelles qui affectent une note et une hauteur de note, les altérations constitutives affectent toutes les notes de même nom, quelque soit leurs hauteurs.

L’armure de la clef peut être en dièses (de un à sept dièses) ou en bémols (de un à sept bémols).

En cas de conflit entre une altération accidentelle et une altération constitutive, c’est l’altération accidentelle qui s’applique.

Capture d'écran d'un dessin animé avec 8 souris jouant Joyeux Anniversaire sur un piano, sans utiliser ni dièses ni bémols.
Ces souris musiciennes qui jouent Joyeux Anniversaire sur les notes de la gamme de Do Majeur n’utilisent aucune altération et donc aucune touche noire!
Exemple d’armure de la clé avec quatre dièses (Do# mineur)

La très célèbre sonate Numéro 14 de Ludwig van Beethoven, dite « Au clair de lune » est écrite dans la tonalité de Do dièse mineur, laquelle requière quatre dièse – Fa, Do, Sol, Re – à l’armure de la clé. – Vladimir Ashkenazy, piano

Exemple d’armure de la clé avec trois bémols

Le second impromptu de Franz Schubert est écrit sur la gamme (ou tonalité) de Mi bémol Majeur, laquelle requière trois bémols – Si, Mi, La – à l’armure de la clé. – Daniel Barenboim, Piano